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Immobilier locatif : trop d’expulsions en 2015 !

Nous avons récemment parlé de litige entre bailleurs et locataires dont le nombre ne cesse d’accroître.

Aujourd’hui, ça se confirme un peu plus avec le nombre élevé d’expulsions de locataire enregistré en 2015.

Combien en a-t-on enregistré l’année dernière ? Et quelles en sont les principales causes ?

Bilan des relations entre bailleurs et locataires

Difficile à admettre, et pourtant, la relation entre un propriétaire et son locataire n’est pas toujours rose et cela vient d’être prouvé par le chiffre sorti par la CGL (Confédération Générale du Logement) : les litiges ont grimpé de 25% l’année dernière. Dépôt de garantie, trouble de jouissance, travaux de réparation… nombreux sont les causes de tension entre les locataires et les bailleurs, et ces derniers vont même jusqu’à effectuer une expulsion dans certains cas, le plus souvent en cas de loyers non payés.

La clause résolutoire

En effet, de nos jours, nombreux sont les locataires qui n’arrivent pas à s’acquitter de leurs loyers en temps voulu. C’est pourquoi les locataires d’aujourd’hui sollicitent une sorte de garantie avant la signature d’un nouveau contrat de bail, à savoir la clause résolutoire. Si présente dans le contrat, cette fameuse clause donne le droit au propriétaire de résilier puis d’expulser son locataire si ce dernier ne paie pas son loyer aux échéances convenues dans le contrat.

2015, une année record

C’est la Fondation Abbé Pierre qui s’est chargée de vérifier le nombre de locataires délogés contre leur gré l’année dernière et le bilan est lourd, très lourd : 14.363 ont été contraints de quitter leurs toits tout au long de l’année 2015 (l’immobilier Parisien reste le plus touché). Soit 24% de plus que le nombre d’expulsions enregistrées l’année précédente (2014).

Seul point positif dans cette histoire, la majorité des « expulsés » n’ont pas fait trop de chichi pour quitter les lieux, seuls quelques locataires « têtus » ont décidé de tenir tête à leurs locataires jusqu’à l’intervention de la force publique.

Mais pourquoi tant d’expulsion ?

Il n’y a donc pas photo, on n’a jamais connu une telle hausse en termes d’expulsion, du moins durant ces dix dernières années. Mais pourquoi ? Que se passe-t-il chez les locataires ? Eh bien, la fondation avance deux causes : la hausse des loyers ces derniers temps, et la précarité des ménages qui s’est accrue depuis la crise.

Alors pour prévenir à ces expulsions, et surtout venir en aide aux locataires, la FAP avance comme solution la mise en place de dispositifs adéquats, comme l’aide à la quittance en faveur du locataire en difficulté de paiement ou encore une permanence associative d’accompagnement juridique pour les ménages.

Reste à savoir combien vont encore être expulsés cette année avant l’application de ses mesures de prévention ?

Immobilier : l’année 2016 en résumé

Les prix de l’immobilier ont légèrement augmenté en 2016. Malgré cela, on observe une hausse importante des ventes de biens immobiliers neufs et anciens. La baisse des taux a permis de compenser cette hausse des prix.

L’immobilier 2016 en chiffres

Depuis plusieurs années (2006), les prix de l’immobilier étaient en baisse. L’année 2016 marque donc la remontée des prix de l’immobilier. On observe cette hausse dans 9 des plus grandes villes de France sur 11.

La plus forte hausse est enregistrée à Lyon (6,6%), Bordeaux (+5%) puis Paris (+4,6%). La baisse des prix est peu fréquente en cette année 2016, surtout dans les villes.

Des inégalités de prix

La hausse des prix n’est pas égalitaire entre les communes et villes de France. En effet, les prix au mètres carrés à Paris ont été inférieur de 7% par rapport à 2011 où les prix avaient explosés. A Marseille, les prix ont chuté d’environ 14% sur les 5 dernières années.

Dans une ville comme Bordeaux, le prix au mètre carré a augmenté de +17% depuis 2011 ou encore à Toulouse avec +10%.

Les prix augmentent particulièrement dans ces villes car elles sont très attractives. De nouveaux réseaux de transports, ou encore des bassins d’emplois de plus en plus conséquents attirent un grand nombre de français à s’y installer.

La chute des taux et la baisse continue des prix de l’immobilier ont fait se décider les particuliers à passer à l’acte et à acheter un bien immobilier. A titre d’exemple, les taux étaient autour des 4,3% en 2011. En 2016, il était autour des 1,5%, soit une baisse de 2,8% en 5 ans. Les français ont donc vu leur pouvoir d’achat s’élever dans le cadre d’un achat immobilier (en contractant un prêt immobilier).

Le nombre de transactions immobilières est passé à 850 000 logements en 2016, soit une hausse de +5% par rapport à l’année précédente.

Quelle prévision pour 2017 ?

L’élection présidentielle sera un facteur clé pour le secteur de l’immobilier. Il n’est pas certain que les dispositifs mis en place par les précédents ministres du logement restent en place. On sait par exemple que la loi Pinel, qui est un dispositif de défiscalisation, a permis d’accélérer les ventes de biens immobiliers. Qu’en sera-t-il si cette loi est amenée à disparaître ?

Affaire à suivre…