Loi Pinel, le tube de l’année 2015

L’immobilier est l’un des rares secteurs à être sorti de la crise financière qui secoue le pays depuis 8 ans maintenant. Une situation paradoxale, quand on se rappelle que la crise de 2008 provient directement de l’éclatement d’une bulle immobilière.

Et pourtant. Huit ans plus tard, alors que l’économie française se débat encore avec une courbe du chômage qui ne cesse d’augmenter, éclatant mois après mois des tristes records, le marché de l’immobilier s’est refait une santé en 2015, et ce dès le début de l’année. En janvier, les taux d’intérêt accusaient une chute qui ne s’est stabilisé que 6 mois plus tard, aux alentours de 2,2% sur 20 ans. Un niveau tout simplement historique.

Un avantage économique déterminant dans l’immobilier. En effet, rares sont ceux qui peuvent investir dans la pierre comptant, sans passer par un emprunt bancaire. En janvier 2012, quand les taux étaient supérieurs à 4%, les transactions étaient rares du côté des ménages modestes. Divisés par deux, ils offrent désormais des perspectives très intéressantes. Et la loi Pinel, portée par la ministre du même nom, en a largement profité.

Pinel en force

Mise en place fin 2014, la loi Pinel a dû essuyer les plâtres de son prédécesseur, le dispositif Duflot. Et rassurer des investisseurs devenus fort méfiants. Mission accomplie puisque la loi a été prolongée à l’identique pour toutes l’année 2016. Elle a d’ailleurs permis d’augmenter les mises en chantier de logements neufs alors qu’elles étaient en baisse depuis de longues années.

La loi Pinel est un dispositif d’incitation à l’investissement locatif, c’est à dire qu’elle offre une réduction fiscale à tout contribuable investissant dans un logement pour le proposer à la location. Le dispositif ne fonctionne donc pas pour l’achat de sa résidence principale. La réduction est proportionnelle à la durée de location choisie : 6 ans donne droit à 12% de réduction, 9 ans à 18% et 12 ans 21%. Un succès qui ne devrait pas se démentir en 2016.